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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 09:23

 

YVARS, Alain – Un Aquarium Géant (Sur La Série De Peintures À L’huile « Les Nymphéas »)

Donneuse de voix : Esperiidae | Durée : 14min 

Claude Monet - Les Nymphéas (Détail)

Après "L'église d'Auvers" et "Un poète des flots", voici un troisième texte d' Alain Yvars.

Les onze dernières années de la vie de Claude Monet vont être consacrées à cette œuvre ultime destinée au musée de l’Orangerie, appelée ses « Grandes Décorations » : Les Nymphéas. Malgré sa vue défaillante, il ne cessera de peindre par tous les temps l’étang proche de sa maison à Giverny où il s’est fait construire exprès un atelier géant. Le critique Roger Marx rapporte des propos de Monet : « Un moment, la tentation m’est venue d’employer à la décoration d’un salon ce thème des nymphéas : transporté le long des murs, enveloppant toutes les parois de son unité, il aurait procuré l’illusion d’un tout sans fin, d’une onde sans horizon et sans rivage. »

Les panneaux qui entourent aujourd’hui les deux salles ovales du musée de l’Orangerie sont un hymne à la beauté proclamé par un homme vieillissant.

Un grand merci à Alain pour la confiance qu'il m'a accordée

pour l'enregistrement de ses textes

Je vous laisse découvvrir le texte I C I

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 15:47

 

 

Le feu de la douleur a chauffé mon cœur à blanc

 

j’ai attisé le feu

du souffle brûlant de mes hurlements de bête

 

avec le poids de ma conscience

j’ai frappé le cœur

l’ai martelé, déformé

forgé

 

puis je l’ai poli

avec la pâte de mon âme

 

 

Aujourd’hui, apaisé, le voilà calice

où recueillir la vie

 

 

 

 

 

09.04.2013

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4 avril 2014 5 04 /04 /avril /2014 22:01

CORNUZ, Odile – Comptine Mineur – La Petite Vieille

Donneuse de voix : Esperiidae | Durée : 13min | Genre : Nouvelles


Tulipes

Odile Cornuz, née en 1979, est une scénariste et écrivain suisse romande. Elle a grandi dans le canton de Neuchâtel, puis a beaucoup voyagé ; de l’Argentine à l’Équateur, du Sénégal à l’Angleterre, en passant par l’Espagne. Elle expérimente l’écriture théâtrale depuis 2002. À travers son recueil Terminus et onze voix de plus, publié aux éditions l’Âge d’Homme, Odile Cornuz imagine l’intimité de plus d’une quarantaine de personnages, quidams frôlés au hasard de son quotidien. Dans ces petites fictions divertissantes destinées particulièrement à la lecture radiophonique, le ridicule flirte avec le tragique. Elle y fait tour à tour soliloquer, geindre, grogner, grincer, rêvasser, survivre ses personnages, pour notre plus grand plaisir.

Je vous propose de découvrir deux textes suivis, tout d’abord Comptine mineure, l’histoire d’une grand-mère méticuleuse et fatiguée… et une vieille mère qui soliloque sur le fond sonore de son pendule, grand-mère encore lucide et se rendant parfaitement compte – pour son malheur ?… – de ce qui se passe autour d’elle.

Avec l’aimable autorisation des éditions l’Âge d’Homme.

Je vous laisse donc découvrir Comptine mineur et La Petite Vieille

et vous pouvez aussi re-découvrir UN CLOU

(un clic sur les titres pour aller aux enregistrements)

 


 

 

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2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 12:52

 

printemps

Ils sont quatre. Un homme, trois femmes, la septantaine. Ils regardent les jeunes gens que le train crachote par dizaine à cette heure matinale.

 

Elle 1 :   Dis-donc, y en a des jolies filles !

Lui :       Y a plus qu’ça…

Elle 2 :   Pis, c’est qu’elles sont toutes bien habillées, maintenant.

Lui :       Y a plus qu’ça !

Elle 2 :   Ces choses toutes serrées... Pis ces mini-jupes…

Elle 3 :   Nous, on peut plus mettre ça…

Elle 1 :   Ou bien on essaie, mais…

 

Rires

 

 

Même si pour certains c’est l’hiver dans les cheveux, dans les cœurs ce matin c’était le printemps pour tout le monde.

 

 

Tramelan, le 02.04.2014


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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 15:05

Elle était debout sur le balcon. Elle sentait la barrière s’approcher toujours plus. Ou était-ce elle qui dérivait sans même s’en rendre compte ? Le ciel semblait abîmé de bleu. Le soleil teintait d’or la toison chenue des quelques nuages épars. Un oiseau s'accrochait à une branche. Elle se disait « j’aurais voulus être un homme, pour être aimé d’un homme ». Et l’acide de ces pensées creusait des trous dans la soie de son mouchoir.


Il n'y eu presque pas de bruit. L’oiseau avait quitté son nid. Elle le regardait se débattre dans la toile d’araignée. Sur le mur, l’ombre de l’épeire s’était figée.  Elle avait regardé sa montre. Quand elle avait relevé les yeux, le piaf avait cessé de s’essouffler.  Elle avait glissé dans l’urne les ossements de l’oiseau puis elle avait fui jusqu’à la forêt. Sur le parterre de feuilles mortes, gisait une statue aux yeux d’argile.

 

Au matin, elle s’était réveillée avec les deux mains coupées. Ou rêvait-elle encore ?

 

 

28.03.2014

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 19:38

 

YVARS, Alain – Un Poète Des Flots (Sur Le Tableau « Nuit D’été » De Winslow Homer)

Donneuse de voix : Esperiidae | Durée : 10min | Genre : Nouvelles


Winslow Homer - Nuit d'été (détail)

Passionné de peinture et d’écriture, Alain Yvars a décidé de marier les deux pour nous faire découvrir les œuvres et les peintres qu’il affectionne particulièrement, à travers une série de courtes nouvelles. Dans ses récits, les artistes sont, le plus souvent, replacés dans un contexte historique. On les regarde peindre et vivre.

Le peintre Jean Devost, persuadé que la peinture n’était pas réservée qu’aux voyants, a décidé de mettre sur pied en Suisse des cours de peinture pour personnes handicapés de la vue. Il parlait de « Voir autrement ». De son côté, le Musée des Beaux-Arts de Lyon propose la découverte de ses œuvres par l’ouïe ou le toucher. Suivant ces exemples, ce premier récit propose une approche différente et nouvelle de la peinture : faire découvrir quelques œuvres de grands peintres, non plus par la vision des tableaux, mais uniquement par l’intermédiaire de l’ouïe.

Ainsi, il pourra arriver, par la lecture, qu’un jeu de miroir finisse par s’installer entre les œuvres et les mots, créant un dialogue imaginaire avec l’artiste.

De nos jours, Winslow Homer est considéré comme un des plus grand peintre des Etats-Unis. Après un séjour en France, il adopte un temps la palette impressionniste, puis trouve son style propre, entre réalisme et symbolisme.

Difficile de faire plus poétique que la vision du tableau Nuit d’été montrant un couple bercé par les flots. Monet lui-même admira cette peinture qui obtint une médaille d’or à l’Exposition universelle parisienne de 1900. A cette occasion, l’État français l’acheta et on peut l’admirer aujourd’hui au Musée d’Orsay à Parisoù elle enchante les visiteurs.

Un poète des flots (sur le tableau « Nuit d’été » de Winslow Homer)

 

Un grand merci à Alain pour la confiance qu'il m'accorde

pour l'enregistrement de ses textes

Je vous laisse donc découvrir LE POETE DES FLOTS

 

 


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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 18:07

CORNUZ, Odile – Un Clou 

 

Donneuse de voix : Esperiidae | Durée : 8min |

Un clou

Odile Cornuz, née en 1979, est une scénariste et écrivain suisse romande. Elle a grandi dans le canton de Neuchâtel, puis a beaucoup voyagé ; de l’Argentine à l’Equateur, du Sénégal à l’Angleterre, en passant par l’Espagne. Elle expérimente l’écriture théâtrale depuis 2002. À travers son recueil Terminus et onze voix de plus, publié aux éditions L’Âge d’Homme, Odile Cornuz imagine l’intimité de plus d’une quarantaine de personnages, quidams frôlés au hasard de son quotidien. Dans ces petites fictions divertissantes destinées particulièrement à la lecture radiophonique, le ridicule flirte avec le tragique. Elle y fait tour à tour soliloquer, geindre, grogner, grincer, rêvasser, survivre ses personnages, pour notre plus grand plaisir.

Je vous propose de vous laisser séduire avec ce premier texte court : Un clou.

Avec l’aimable autorisation des éditions L’Âge d’Homme.

Je vous laisse donc découvrir UN CLOU

(un clic sur le titre pour découvrir l'enregistrement)

 


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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 18:30

Sur le tableau « L’Église D’Auvers »

de Vincent Van Gogh

Donneuse de voix : Esperiidae | Durée : 12min | Genre : Nouvelles

Vincent Van Gogh - L'Église d'Auvers

Passionné de peinture et d’écriture, Alain Yvars a décidé de marier les deux pour nous faire découvrir les œuvres et les peintres qu’il affectionne particulièrement, à travers une série de courtes nouvelles. Dans ses récits, les artistes sont, le plus souvent, replacés dans un contexte historique. On les regarde peindre et vivre.

Le peintre Jean Devost, persuadé que la peinture n’était pas réservée qu’aux voyants, a décidé de mettre sur pied en Suisse des cours de peinture pour personnes handicapés de la vue. Il parlait de « Voir autrement ». De son côté, le Musée des Beaux-Arts de Lyon propose la découverte de ses œuvres par l’ouïe ou le toucher. Suivant ces exemples, ce premier récit propose une approche différente et nouvelle de la peinture : faire découvrir quelques œuvres de grands peintres, non plus par la vision des tableaux, mais uniquement par l’intermédiaire de l’ouïe.

Ainsi, il pourra arriver, par la lecture, qu’un jeu de miroir finisse par s’installer entre les œuvres et les mots, créant un dialogue imaginaire avec l’artiste.

A propos du texte : Le 4 juin 1890, Vincent Van Gogh peint l’église d’Auvers. Il vient d’arriver, le 20 mai, dans cette petite commune du nord de Paris où son frère Théo l’a envoyé auprès du docteur Gachet. Il rentre de deux années vécues dans le midi où il était parti pour découvrir la lumière et les couleurs provençales. Enfermé, à sa demande, dans l’hospice d’aliénés de Saint-Rémy-de-Provence, sa dernière année dans le Sud, ponctuée de crises répétées, fut terrible pour Vincent. Il se sent bien dans ce village : « Auvers est gravement beau… c’est de la vraie campagne… ». Il fourmille de projets et écrit à sa sœur : « Je voudrais faire des portraits qui, un siècle plus tard aux gens d’alors, apparussent comme des apparitions ».

Un grand merci à Alain pour la confiance qu'il m'accorde

pour l'enregistrement de ses textes

Je vous laisse donc découvrir UN CRI


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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 10:04

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message du 12.12.2014

misen-en-veille.jpg

Cela fait quelques semaines, voire quelques mois, que l’envie de tenir ce blog s’effrite.

 

Rares lecteurs réguliers, voyageurs aléatoires, surfeurs curieux ou abonnés mystérieux, je ne connais ni les raisons ni les déraisons qui vous emmènent sur ce blog. Je ne peux que me laisser aller à le supposer, au regard des mots clés qui vous guident jusqu'à lui et des pages visonnées. Et si jusqu’ici j’ai posté pour mon plaisir, je me sentirais comblée si vous avez pu y trouver, de votre côté, quelque intérêt ou divertissement.


Constater que des visiteurs de France, de Belgique, d’Algérie, du Canada , et de Suisse bien sûr, viennent visiter journellement mes pages de présentations d’auteurs romands, me ravit tout autant que l’espoir d’avoir, peut-être, pu leur insuffler l’inspiration de lire quelques-uns de ces discrets mais talentueux écrivains et poètes. Comme je suis comblée lorsque je constate, par exemple, l’attardement d’un pèlerin algérien débarqué d’une recherche googel sur l’article d’Anne-Lyse Grobéty, et qu’avant de repartir, je remarque qu'il est allé fureter un moment parmi les autres articles !

 

 

MAIS… Depuis quelque temps, une ribambelle de visiteurs débarquent journellement de Hongrie, du Brésil, du Honduras, des Philippines ou de « Unknown » et ce n’est sûrement pas pour mes « beaux mots » - tant mieux pour eux - ni pour découvrir Gil Pidoux ou Jacques Probst - tant pis pour eux. Je constate que ma petite galerie se transforme de plus en plus en grande « surf ace » ; envahie par des fouineurs stériles et frénétiques, des enragés du clic intempestifs et des gagas du zapping. Cela me contrarie, mais il faut rendre à César ce qui est à César et à Esperiidae ce qui est à Esperiidae… ma motivation s’amenuise, mes centres d'intérêts évoluent. Mes publications se font de plus en plus rares, par conséquent ce blog attire de moins en moins de lecteurs réguliers. Je pose les plaques, momentanément, ou définitivement, je ne le sais encore. Dans quelques jours, ce blog perdra son statut « Premium », je ne le renouvellerai pas. Il perdra le design personnalisé que je lui avais composé, il sera à nouveau envahi de publicités, et surtout perdra son adresse www.antre-ciel-ether.ch et redeviendra www.antre-ciel-ether.overblog.com. Les curieux  séduits, les abonnés discrets et les quelques fidèles me pardonneront cette prise de distance ; les nostalgiques pourront toujours remonter le temps et fouiner parmi les anciens articles ou partir se rincer l’oeil sur mon blog photos www.yrys.over-blog.com.

 

Voilà voilà… Une nouvelle année, de nouvelles aventures, de nouveaux espoirs, de nouvelles rencontres, de nouveaux centres d'intérêt… Joyeuses fêtes et Bonne année à tous !

 

 

 

12.12.2014

 

 


 


 




 

 

matin-d-hiver.jpg

Plusieurs griffures d’avions dans le ciel azuré

quelques perles de gel aux branches du noisetier

et l’oiseau gratte la neige pour chercher quelques graines

 

Il y a

un vieux monsieur qui marche, un cabas à la main

le cri lointain d’un gosse, le sifflement d’un train

et François le facteur effectue sa tournée

 

Il y a

des ouvriers qui triment dans quelques ateliers

des marchandises qu’on tipe dans le minis marché

et l’gros Gaston du Crêt passe avec son tracteur

 

Il y a dans chaque détail un peu de vie qui bat  

et couvrant tout cela

le clocher du village qui sonne une agonie

 

C’est un matin d’hiver

quelque part sur la Terre

 

 

 

 

31.01.2013

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 13:50

chaque jour

assise dans le wagon

elle pensait


j’aimerais tracer

dans la neige de ses cheveux

des fresques de chevaux 

des chemins de traverse

le logogramme d’un sourire

 

debout derrière sa fenêtre

chaque jour

le vieil homme regardait passer le train

 

dans leurs yeux

des jardins de bruyères 

 

 

 

.

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