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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 15:57

Tout au fond d’un grenier sombre, sous un ciel d’arantèles(1)

un vieux carton sommeille

 

Le temps l’a habillé d’un manteau de poussière et d’un voile de mystère

 

Coffret gonflé de mots griffonnés

histoires de vie ou de mort, euphonies et oxymores

qu’il voulait sans doute quitter

mais ne pas oublier 


Présent passé

 confié au futur composé

 

 


écrire2

 

1) Arantèle : voir la définition sur les scrabblerie de Gil

 

 

 

 


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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 11:08

 

 

 

 

PIDOUX, Gil – La Lettre D’Australie

      (un clic sur le titre ou l'image pour accèder à l'enregistrement)

 

http://www.litteratureaudio.com/img/Les_Veuves.jpg

Gil Pidoux (1938) consacre sa vie au théâtre : comédien, metteur en scène, adaptateur et encore décorateur. Il a également écrit de nombreuses pièces pour la scène ou la radio. Et ce n’est pas tout, Gil Pidoux est également peintre et poète.

Son recueil Les Veuves paru aux Éditions Plaisir de Lire, est un assortiment de nouvelles qui conte avec une écriture apaisante et originale les histoires singulières de plusieurs veuves. Liées par un destin commun, elles apparaissent toutefois uniques et particulières ; bouleversantes à leur propre manière, parfois dérangeantes de vérité. Portraits tendres, cruels et tragiques, ces textes disent la mémoire de l’absence, de ce qui, dès l’instant de la perte, est à reconstruire.


Je vous propose ici de découvrir sa sensibilité et sa tendresse à travers la nouvelle La Lettre d’Australie, récit d’une veuve dont le fils s’est exilé. «Depuis qu’il est mort, elle attend la lettre. La lettre de son fils qui vit en Australie et n’a pas pu venir pour l’enterrement du père… »


Je remercie infiniment Gil Pidoux, qui a consenti avec amabilité et générosité à la publication de quelques unes des nouvelles de son recueil Les Veuves. Avec l’aimable autorisation des Éditions Au Plaisir de Lire.

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 14:33

 

(pour visualiser l'image, il faut activer/accepter - pour cette page - les "pop-up" . Puis du bout de votre souris, caressez le nuage)

 

D’un être inconnu prendre le sourire qu’il tend

et plonger dans son regard

 

Découverte d’un paysage imbibé de nuages d’or

de tempêtes d’amour

et d’étoiles                            d’infinie tristesse

 

La vie, sa vie -  Ta vie ? 

 

 

Nuage d’émois, nimbes éperdus dans l’aube d’une existence témoin

d’un monde à qui l’on a passé

la camisole de force

 

Elle court

 

Les poings serrés le cœur ouvert

les pieds nus et la vague à l’âme

voguer, s’enfuir, tenter de glisser entre les pattes

du destin, s’emmêler dans la                              toile

d’un monde où le monde, n’aspire qu’                à régner

 

Prendre les voiles et contre jugements et traités

se faire la belle 

enjamber les murs rire souffrir pleurer chanter donner pardonner, vivre

la poésie d’une existence, vers de vin – ceci est mon sang

ceci est mon corps - flûte de Peter Pan et fragments d’os, broyés par la mélancolie

dansent, entre les quatre murs-mouroirs de la prison de l’être, miroir d’un Réel trop étriqué. Alors, prendre les voiles et

être libre de 

 

Elle, kaléidoscope, où         l’âme Or

 

    s’orne se forme se transforme se déforme se reforme

                                  se réforme

 

                      mais jamais ne se conforme

 

 

 

05.12.2012 (pour visualiser l'image, il faut activer/accepter - pour cette page - les "pop-up" )

 

A Fanny, 24 ans, qui a décidé de quitter ce monde qu'elle ne comprennais pas

A Seb et Vene, à Gilles et Ondine, ainsi qu'à tout le reste de sa famille

A tous ses amis, à tous ceux qui l'aimaient 

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 09:27

Récapitulation des enregistrements fait pour le site www.litteratureaudio.com

 

 


 

 

Tout d'abord, les textes d'auteurs suisses : 

un clic sur le titre ou l'image pour accéder aux enregistrements

 

La Fiancée d'hiver

Cerisier japonaisd'Anne-Lyse Grobéty

 

 

Aldjia

ou la femme divisée

 

Aldjiade Jacques Probst

 

Séduire

son âme

papillon34petit

de Bernard F.Crauzas

 

Les Fleurs

anonymes

 

fleursanonymesd'Adolphe Ribaux

  Idéal

 

Ideal

 d'Adolphe Ribaux

 

 

Fantôme

fantome

 

 

 

 

Matinée de

neige

Matinee de neige

d'Adolphe Ribaux

 

 

Humblement

Eglise

d'Adolphe Ribaux

 

 

Un Fou

Violond'Adolphe Ribaux

 

 

Taalith

Taalithnb

d'Isabelle Eberhardt

 

 

Mais aussi des enregistrements collectifs 

(pièces de théâtre) 


 

Le Je de l'amour

et du hasard

 

 

Pierre de Marivaux - Le Jeu de l'amour et du hasard

de Marivaux

 

 

On purge bébé

Georges Feydeau - On purge bebe

de Georges Feydeau

 

 

Les Tribunaux comiques

Les Tribunaux comiques

de Jules Moinaux

 

 

Médée

Médée

d'Euripide

 

 

Le retour d'Arsène Lupin

Le Retour d'Arsène Lupinde Maurice Leblanc

 

 

Au saut du lit

Malevitch - Deux Frotteursd'Edouard et Aubert Hermil

 

 

L'Agence matrimoniale

Henry Gaston - L Agence matrimonialed'Henry Gaston

François le Bossu

Comtesse de Segur - Francois le bossude la Contesse de Ségur

 

 

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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 07:21

 

Debout sur le balcon, Lucie tire sur sa cigarette, inspire en fermant les yeux la fumée mélangée à l’air frais de la nuit. Puis elle expire ce brouillard, qu’elle a gardé longuement dans ses poumons. Elle regarde le petit nuage s’emparer de l’air et s’élever dans une arabesque mouvante, s’estomper, puis disparaître tout à fait.  

 

Nous ne sommes rien de plus qu’une clope, pense-t-elle. De petites choses coincées entre les doigts du destin. Un jour une escarbille embrase la vie en nous,  le poumon de la fatalité aspire notre bien-être, notre énergie vitale se goudronne et notre existence mise à vif se consume, part en fumée.

 

Elle écrase sa cigarette dans le cendrier en remuant un peu les cadavres ; ce mégot tout consumé,  c’est M. X, le voisin décédé la semaine dernière, pense-t-elle en souriant avec une grande tristesse. Celui-là, c’est papa. Et ce petit paquet de cendres, se sont tous ces êtres chers disparus au fil du temps, amoncelés depuis, dans le cendar-cimetière. Nous ne sommes rien d’autre qu’un paquet de scories en puissance.

 

-          Lucie? Lucie, t’es là Lucie?

 

L’appel, murmuré un peu comme une supplication, rampe jusqu’à elle et la tire de ses divagations. Martin s’est réveillé. Elle quitte le balcon de la chambre d’hôpital, havre dont lui ne peut plus du tout  profiter. Car la maladie le tient cloué dans ce lit depuis plusieurs jours maintenant.

 

Elle revient s’assoir auprès de son mari. Elle se sent heureuse de l’émergence d’un instant de lucidité et lui tend son sourire comme on tend une main dans la nuit. Il le prend dans la paume de son regard et sourit à son tour. C’est plutôt une sorte de grimace, qui déforme sa figure fanée par la maladie, mais Lucie sait que c’est un sourire.

 

Cela fait cinq ans maintenant qu’elle et Martin luttent ensembles contre son cancer. Ses cancers, devrait-elle dire. Cela a commencé par la mâchoire.

 

Quelques jours avant Noël, une grosseur étrange tourmente sa gencive. La douleur s’accroche malgré les calmants et finalement, il téléphone au dentiste. Mais, c’est veille de fête et le dentiste est très occupé, rappelez après Noël. Martin supporte le mal et sa bouche semble avoir escamoté une des boules accrochées au sapin qui orne le salon ; la grosseur enfle, démesurément. Juste après Noël, il rappelle le médecin, à la première heure. Puis tout s’enchaîne.

 

La grosseur ne se soigne pas ; c’est en fait un cancer, qui ronge sa mâchoire. Il faut l’enlever. Toute la mâchoire inférieure. On la retire, comme on retirerait un tiroir-caisse rempli de pièces sauf qu’au lieu des pièces se sont des dents. On vous en refera une toute belle, dès que la chimie aura mangé toutes les cellules cancéreuses, vous verrez !

 

Mais les odieuses petites cellules cancéreuses sont coquines,  elles s’enfuient, gagnent un poumon, courent s’esclaffer dans un rein, reviennent en rigole au poumon. Et c’est d’incessantes rasades de cocktails chimiques, et une valse de rayons et qui commence, continue, se poursuit, puis augmente... Cinq années de danse avec la mort. C’est qu’il est tenace le Martin ! Un gros cœur tout tendre facile à inonder mais une solide et vigoureuse volonté et un corps coriace ! Et un espoir à toute épreuve. Elle en pleure d’émerveillement Lucie de cette force de vie qui anime son extraordinaire mari.  Mais elle en pleure d’épuisement aussi, parfois. Car c’est si dur d’accompagner ainsi dans une aussi rude mésaventure l’homme que l’on aime. Elle voudrait pouvoir prendre un peu de sa souffrance, la broyer, la déchiqueter entre ses mâchoire crispées, si fortement crispées par cet absolu sentiment d’injustice ; Martin n’a que quarante-cinq ans, merde quoi !

 

Un courant d’air frais vient bousculer la rêverie de Lucie. Elle reste là longtemps encore, la paume de sa main collée à celle de son mari. Il s’est à nouveau endormi. Pas de sommeil : d’épuisement. La maladie, comme la braise de sa cigarette tout à l’heure, grignote la vie de l’homme qu’elle aime. Mais en cet instant, il semble paisible. Lucie se laisse gagner par la torpeur.

 

Tout à coup, la main de Martin broie la sienne et un râle rugueux râpe la nuit. Est-ce la maladie ou est-ce la vie qui crispe ainsi cet être, si tellement jusqu’au bout des ongles qu’il les enfonce dans la peau de Lucie, qui s’éveille en sursaut, effrayée.

 

-          Martin !

 

Elle a hurlé. Un cri-harpon pour tenter de le repêcher alors qu’il semble couler dans les abîmes de sa souffrance. Elle presse frénétiquement sur le petit bouton rouge qui pendouille au-dessus du lit.

 

Quand l’infirmier apparait, Martin est toujours agité, d’une agitation ferme et si faible à la fois.

 

L’infirmier contrôle le pouls, pousse un peu le bouton du goutte-à-goutte pour augmenter la morphine. La main de Martin est toujours crispée dans celle de Lucie, qui s’accroche à lui.

 

Alors Lucie comprend. Elle comprend qu’elle doit le laisser partir. Qu’elle ne peut pas le retenir dans cette vie qui l’écorche juste parce qu’elle l’aime et ne veut pas qu’il la quitte.

 

Il se passe à l’intérieur d’elle-même un bruit d’automne. Un bruit de feuille qui se détache de l’arbre.

 

Lucie se penche vers l’oreille de Martin. Une de ses larmes glisse dans le coquillage de l’oreille. En sent-il encore le chatouillis ? Puis elle dépose au creux de l’âme de l’homme de sa vie un chapelet de mots définitifs :

 

-          Tu peux partir mon amour. Pardonne-moi mes larmes. Merci d’avoir tant souffert pour me laisser le temps de m’habituer à ton départ. Va maintenant, tu peux partir, je suis prête. Je suis prête.

 

Et dans un long baiser elle caresse la joue blafarde de l’homme qu’elle aime tant.

 

Il sera tantôt une heure du matin. Martin inspire profondément, puis relâche l’air et tous ses muscles, et son âme s’évade dans la nuit pour gagner la Lumière du souvenir.

 

Est-ce que Lucie a rêvé, ou a-t-elle bien vu un filet de brume s’emparer de l’air

s’élever en une arabesque mouvante au-dessus du corps désormais inerte

s’estomper

puis disparaître tout à fait ?

 

A Marie-Claire 

http://auboutduponton.com/pics/ponton2.jpg

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 22:02

Coeur en famme

Un cœur qui se récrie

sur le papier sombre de la nuit.

Palpitations, aux échos de corail

 

Les ombres

gesticulent        entre      les       mailles      du       temps

 

Des souvenirs voilés

         captifs effrayés des ventouses d’un espoir éperdu

 déchirent le silence

 

Surgissement rugissant, la muraille s’élève en suppliant

alors qu’un soleil pourpre

violent, violeur,

crépite, à travers les interstices du rideau de fer

 

 

.

 

 

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 15:49

-

         L'indensitude des corps

 

RhodesGrandAppareil1 114 

L’azur bariolé d’or

lentement

teinte l’ombre où nos corps

s’enlacent

 

Dans l’arabesque de nos souffles

l’amour écrit d’exquis silences

que nous partageons, fébriles

dans le tard du matin

 

Paume contre paume

nous composons l’avenir de nos rêves

et la croix, renversée sur nos craintes

nous sert de marchepied

tandis que nos sourires se touchent

 

 

Diamants de la fugacité

ces moments d’insouciance

gravent dans le bronze de nos cœur

des souvenirs latents

 

 

 

 

in-             : suffixe --> sens : négatif

-dense-   : consistant, plein

-itude       : préfixe --> sens : exprime la qualité, 'état

 

 

.

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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 11:22

La terre éponge la tristesse des nuages

 

resilience.jpg

 

 

 

 

ces larmes

percent la croûte

glissent entre les nervure des songes

suivent les sillons des rêves déchus

 

 

 

 

 

Debout sur la plage elle regarde la mer qu’un vent chagrin ride. Dans son dos,

la falaise pleure tout le ciel tombé

 

 

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 07:08

Médée

d'Euripide

 

Médée

 

Cette tragédie relate la partie la plus connue de la vie de Médée, qui, après avoir protégé et aidé Jason

à conquérir la Toison d’Or, fui son pays natal et même tué son propre frère, va être répudiée par son

mari qui, visant un destin royal pour lui et ses enfants, s’est marié avec Créuse, fille du Créon, roi

de Corinthe. La vengeance de la magicienne sera terrible…

 

Si les thèmes de la passion, de la jalousie et de la vengeance sont notoires, la pièce abordait, même

àl’époque de sa production, des messages plus implicites mais non moins forts et subversifs pour

un public grec et… masculin. Euripide montre non seulement les difficultés que peut rencontrer une

femme dans une société essentiellement patriarcale mais aussi celles que doit affronter une

étrangère, une « barbare », dans le monde grec. Il est intéressant de noter que, lors de sa production

en 431 (avant notre ère) pour les Grandes Dyonisies, Médée n’a obtenu que le 3ème prix sur seulement

trois pièces en compétition, et ceci, probablement du fait des thèmes originaux et frondeurs

d’Euripide, qui ayant inventé plusieurs éléments de l’histoire (comme le filicide), a dû agacer, si ce

n’est choquer, un public complaisant et fier de son identité.

 

Médée fait aujourd’hui partie du canon littéraire occidental.

 

Pour écouter ce texte, c'est ici

 

 

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 11:06

tu as marché tout le jour

et pataugé dans le sang de la nuit

tu as appelé

souhaité demandé supplié attendu

 

            t    e      n        d          u

 

donné

 

                   donner donner donner

 

pardonné

 

à t’en crever les yeux

 

                        mais la vie

s’est retroussée la peau

                      sur la réalité

 

 

.

 

 

 

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Antre ciel ether :

L'ESPACE JEUX 

ou

LES SPASMES JE

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