ou il, comme personne
à gilles f. jobin
VERSION AUDIO
Depuis l’aube, au faîte du cloître
les flammes des chandelles
dansent
hier, un môme pleure ; Nemo
divague à l’âme et un maelström d’émois
envahi l’âme enfantine
le vent
a passé bien des mains dans les cheveux des hêtres
dévoyé bien des Moires dans l’abysse de Psychée
et quelque part
Nemo
résonne
comme Personne Nobody Hикто(nikto) Pessoa
ou comme tout le monde
aujourd’hui, comme personne - et c’est un don
le môme devenu Maître de lui-même
tend tout son être tout son autre
violoncelle, à l’aura bombée d’art
et laisse le crin du mystère
jouer le trouble
sur les cordes du miroir
Depuis l’aube, au faîte du cloître
les flammes des chandelles dansent ; la vie et l’aède
célèbrent
le jubilé de Palissandre
une pensée
sereine et clandistine, tricotée de voeux
danse avec elle
28.08.2013
Je voudrais être
Non pas cette marmotte, troublée
Par votre souffle d’homme
Non pas ce champs de blé, riant
Sous l’onde d’un soupire
Pas même ce paysage, radieux
Tout tissé de soleil
Je voudrais être
Ni la pierre ni la mousse
Ni le chant de l’oiseau
Ni le piaf qui louvoie dans l’ombre des nuages
Je ne voudrais être
Aucune de vos passions aucun de vos désirs
Aucun de vos espoirs
Aucun de tous vos rêves
Je voudrais être, sans faim
Juste pour un instant, éphémère "éthernité"
L’être installé à vos côtés
Contemplant en silence les plissures de la terre
Les fronces de l’étang, les ourlets de la pierre
Laisser l’haleine du vent caresser mon visage
Et sentir sur ma peau le sanglot des nuages
Je voudrais, sans raison
Humer à vos côtés, juste l’instant d’un temps
La beauté de la vie
Et reposer mon âme au creux de cet instant
Assise au bord du temps, ainsi rêvant à ça
Je demande au Bon Dieu de devenir vos plumes
Quand l’heure sera venue, pour vous, de devenir oiseau
A Philippe Dubath - 30.01.2013
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Elle aimait la lune ronde
Y suspendait sur ses rais
Sa fantaisie vagabonde
Sa liberté, ses secrets
Elle évadait ses deux mains
Les encrait d'art et d'amour
Et peignait sur ses demains
Le bonheur à contre-jour
Elle avait juste besoin
D'un peu d'Or sur ses pâleurs
D'un peu d'air, d'un peu plus loin
D'un peu d'hors dans ses douleurs
Mais d’ainsi créer son Ciel
Tous ces Soleils, ces arts d’heures
D’arabesques d’étincelles
Elle en consumait son coeur